• Edition: City Terres d'Histoires
    Nombre de pages: 299 pages

    Résumé: Le village de Dorliac, dans le Périgord, est en émoi. Un mystérieux corbeau sème la discorde parmi les habitants en accusant le maire de corruption et en évoquant le meurtre du propriétaire du cinéma local, des décennies plus tôt. Le journaliste Antonin Berson se doit de faire la lumière sur cette affaire, il en va de son honneur, de son amour et de son avenir professionnel. En recueillant les confidences des anciens du village, il découvre que le corbeau fait allusion au drame qui s’est joué après la guerre entre Scipion, un paysan prospère et Horace, le notaire. Tous deux étaient tombés amoureux de la belle Violette… le début d’une terrible tragédie romanesque. Et dans la vraie vie, comme sur l’écran du cinéma du village, l’amour, la haine, la mort se sont côtoyés en un drame dont les répercussions résonnent encore de nos jours…


    Mon avis : Dans une petite ville tranquille, le maire et son équipe voudraient faire promouvoir l’art sous toutes ses formes. Et pour cela, rénover et transformer certains bâtiments vétustes.

    C’est à cette occasion que le maire reçoit un étrange courrier, l’accusant de meurtre. Bien loin de comprendre ce qu’on lui veut, il n’a d’autre choix que de tenter de se renseigner.

    Un journaliste local, Antonin Berson, ayant eu vent de cette missive, décide lui aussi de mener sa petite enquête. Et ce qu’il va découvrir va le faire remonter 50 ans plus tôt. Une histoire d’amour tragique, les débuts du cinéma, et une rivalité entre amis vont parsemer ses découvertes…

    J’aime beaucoup lorsqu’un roman se passe sur deux époques. Il est à noter que cette fois, j’ai trouvé l’une des deux époques nettement plus intéressante que la seconde, celle d’aujourd’hui, qui ne révèle rien de notable, à mon sens. Pour vous parler d’abord de celle-ci, je l’ai trouvée bancale, les réactions des protagonistes sont souvent excessivement décalées, ou trop neutre. Je n’ai pas vraiment eu l’impression d’avoir face à moi des réactions très logiques. Pour sa défense, vu les notes en bas de pages, il ne s’agit pas du premier livre où ces personnages apparaissent, et certainement me manque-t-il des éléments.

    Par contre, pour la partie concernant Violette, Scipion et Horace, c’est tout autre chose. C’est même d’ailleurs comme si deux auteurs différents avaient écrit ce livre. Dans cette époque, c’est prenant, vivant, plus précis, plus coloré.

    Je ne veux pas trop en dévoiler, et c’est pour cela que je ne vous dirai rien en ce qui concerne l’histoire de Violette, Scipion et Horace, si ce n’est qu’il s’agit d’un véritable triangle amoureux potentiellement dangereux, surtout dans une petite ville où tout le monde se connaît, et où tout le monde a toujours quelque chose à dire.

    L’élément cinématographique donne la grandeur de l’histoire. Un bâtiment comme on en connaissait encore peu dans cette région de l’arrière-pays, et voilà que les esprits s’emballent pour cette invention technologique. C’est un succès et occasionnent aussi des envies et des jalousies.

    Dans l’ensemble, j’ai apprécié ce roman, même si j’ai trouvé que certaines parties étaient inutiles. Mais j’ai passé un très bon moment.

    Points attribués : 8/10

    Je remercie l’édition City Terres d’Histoires pour cette histoire particulière.

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  • Edition: Presses de la Cité
    Nombre de pages: 494 pages

    Résumé: A la suite d'une déception amoureuse, Lena décide de tout quitter : Paris, son métier d'infirmière à l'Hôtel-Dieu. Encouragée en cela par sa mère, d'origine russe, la jeune femme part pour Saint-Pétersbourg au printemps 1914.

    Dans la famille du prince Noboranski, où elle est préceptrice, Lena découvre le faste et la misère de la Russie des tsars. En même temps qu'elle éprouve une attraction croissante pour ce pays qui fut celui de son arrière grand-père cosaque, elle voit venir les troubles annonciateurs d'une révolution. La jeune femme est en proie à de nombreux doutes.

    Saura-t-elle résister au charme du prince, dont les sentiments se révèlent au grand jour ? Qui est ce mystérieux docteur Anton rencontré à l'hôpital, que l'on dit proche des bolcheviks ?

    Devrait-elle fuir ce vieux monde qui bascule sous ses yeux ?

    Le courage et l'amour vont lui apporter les réponses qu'elle attend...


    Mon avis : Lena est une jeune femme décidée, en ce début du XXième siècle. Travaillant dans un hôtel-dieu, elle voit chaque jour son lot de souffrance. Pourtant, elle ne peut se résoudre à quitter son emploi pour suivre les demandes de sa mère : partir en Russie.

    Au hasard de ses promenades, elle croise Florent, pour qui elle éprouve rapidement des sentiments. Jusqu’à ce qu’elle se rende compte de sa vraie nature.

    Ce bouleversement émotionnel va la pousser à accepter quelque chose qu’elle s’était toujours refusée de faire : être engagée comme préceptrice chez une famille noble… en Russie. Elle pense ainsi fuir la douleur…

    Ce qu’elle découvre dépasse tout ce qu’elle aurait pu imaginer : splendeurs, faste, la Russie est un véritable joyau dirigé par la famille Romanov. Son caractère affirmé et sa façon de faire avec chacun la rend très vite incontournable pour tout son entourage, sauf pour Natalya, son employeuse, qui ne voit en elle qu’une intrigante. Il faudra pourtant que Lena garde la tête haute, d’une manière ou d’une autre.

    J’aurais adoré découvrir cette Russie impériale, avant qu’elle ne subisse la révolution qui va la défigurer à jamais. Et je dois dire que l’auteur a su m’en donner un très bel aperçu. J’ai en tout cas senti ce caractère si particulier que beaucoup racontent. Les décors sont magnifiques (bon même si ce que je « vois » sort tout droit de mon imagination. Mais celle-ci reçoit suffisamment de détails que pour en dresser un tableau plutôt complet). Les personnalités en vue de l’époque y sont également décrites, et les traditions ont également leur place. Pour ce qui est de planter le décor, l’auteur est un chef.

    Par contre, j’ai eu un peu plus de mal avec la trame de l’histoire. Je l’ai trouvée monotone. Bien que Lena voyage, de la France à la Russie, et inversement, j’ai eu l’impression d’être restée sur le quai. De ne pas pu « voir » les voyages. Je ne sais pas très bien expliquer ce que j’ai ressenti, si ce n’est en disant que ce que Lena vit en Russie (à part ce dont j’ai parlé plus haut), elle aurait aussi bien pu le faire à Paris. L’histoire de Lena est tirée en longueur : trop de faux rebondissements pour finalement pas grand-chose. Et là, je suis déçue.

    J’aime énormément les romans se passant à cette époque et en ces lieux, parce que souvent, l’esprit russe, piquant et lumineux, y est fort présent. Mais ici, je suis sentie embourbée dans beaucoup trop de petites considérations futiles, pour que cela soit intéressant.

    Du coup, comme pour le premier roman lu de cet auteur, je reste sur ma faim…

    Points attribués : 7/10

    Je remercie l’édition Presses de la Cité pour cette lecture russe.

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  • Edition: City
    Nombre de pages: 204 pages

    Résumé: Bibliothécaire un peu farfelue, Bérangère s’apprête à participer à Buzz, le jeu télévisé le plus regardé de France. Sa mère Marie-Belle, qui tient un salon de coiffure, ne peut contenir son excitation à l’idée de voir sa fille empocher les cinq millions d’euros mis en jeu. Avec cette somme, toutes les deux pourraient réaliser les choses qu’elles ont inscrites au fil des ans dans leur « carnet de désirs »... Seulement voilà, dans la vie, rien ne se passe jamais comme prévu. Surtout quand une galerie de personnages et des péripéties toutes plus folles les unes que les autres s’enchaînent et se déchaînent. D’autant qu’un mystérieux inconnu fait planer une ombre menaçante sur les participants au jeu. Une chose est certaine : des secrets seront révélés et des vies totalement chamboulées… De quoi faire un sacré Buzz !

    Un cocktail d’humour et d’optimisme : un roman qui fait du bien !


    Mon avis : Le plus grand jeu télévisé de France se déroule en direct ce soir. Deux participantes devront s’affronter. L’une et l’autre ont leurs propres raisons pour vouloir remporter la somme offerte. Ainsi que leurs entourages…

    L’histoire est banale : des gens comme vous et moi, des ambitions toutes simples, des vécus comme on voit cent..

    Et pourtant, à travers ce chassé-croisé de personnages, on relève ce qui fait la particularité : l’humour et l’amitié. Rien de plus, rien de moins.

    Chaque personnage, à tour de rôle, a droit à son chapitre, sa vision des choses de ce qui se passe durant toute cette unique journée, si importante. Pour l’une, c’est la perspective de l’assouvissement de sa liste d’envie. Pour une autre, c’est la possibilité d’offrir une vie meilleure à son fils, pour le troisième, c’est retrouver le journaliste qu’il était, et ainsi de suite.

    Vous en conviendrez, ce n’est rien d’exceptionnel. Mais ne vous y fiez pas. Parce qu’au-delà de ces petites considérations, il y a ce petit piment, ce petit retournement de situation rocambolesque, qui fait rire et qui bouleverse.

    Ce petit morceau de sucre, glissé entre les pages de ce livre, ce petit merveilleux onctueux que l’on n’avait pas vu venir, c’est la perspective de pouvoir se créer des amitiés là où on ne les attendait pas.

    C’est un chouette petit livre, qui se lit rapidement (je l’ai lu en une soirée). Et bien que ne ce soit pas un coup de cœur, il m’a fait sourire, rire, et être émue, tout au long de l’histoire. J’ai énormément aimé cette soirée-là.

    Si vous voulez quelque chose de léger à vous mettre sous la dent cet été, n’hésitez pas, tentez Buzz !

    Points attribués : 8/10

    Je remercie l’édition City pour cette lecture amusante.

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  • Edition: Presses de la Cité Terres de France
    Nombre de pages: 324 pages

    Résumé: De 1919 à 1993, le bouleversant roman d'une famille de pionniers à la française.

    Paru en 1994, grand succès de librairie, Les Pêches de vigne, une histoire de pionniers à la française qui s'écoule sur près d'un siècle, est l'un des « romans charentais » d'Yves Viollier, inspiré par l'histoire de certains de ses aïeux qui émigrèrent de Vendée.

    Lorsqu'en 1919 Antoine Gendreau revient chez lui, tout son univers a basculé : son épouse Edmée est morte de la grippe espagnole, le bétail est décimé, la ferme périclite. Lui, le fils aîné, décide alors, pour ses parents et ses frères, de prendre la seule décision capable de les sauver : quitter leur Vendée natale pour émigrer, non loin, en Charente. Là où le ciel est plus doux, la terre plus riche.

    Pour ces paysans, cela représente un terrible déracinement... Il leur faudra tout reconstruire, vivre d'autres amours, faire fructifier la terre pour, un jour peut-être, cultiver leur vigne et distiller leur propre cognac...


    Mon avis : Après la Première guerre mondiale, quand les fermiers ont réintégré leurs domaines, il fallait tout reconstruire. Et parfois, les pertes étaient bien trop lourdes à porter.

    C’est ce qui est arrivé à Antoine Gendreau. A son retour, il découvre que sa jeune épouse est décédée, lui laissant une petite fille qu’il ne connaît pas encore. Heureusement, ses parents et ses frères sont encore là.

    Mais que peut-on faire lorsqu’une terre ne donne plus rien, lorsqu’il n’y a plus assez d’argent pour relancer les machines, et qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait ? Saisir l’opportunité qui se présente et recommencer de zéro ailleurs.

    Dans ces régions, on vivait en vase clos chaque région. Les Vendéens qui voient partir les leurs ont bien du mal à l’accepter.

    Sur plusieurs générations, la famille Gendreau fera pourtant bien prospérer la terre qu’ils ont reçu en arrivant, devenant peu à peu plus aisé. Tout cela ne se fait bien sûr pas sans effort…

    J’aime énormément les histoires qui se déroulent sur plusieurs générations. Quand du grand-père, on passe au fils, puis au petit-fils, et que l’on voit les mariages, les naissances mais aussi les décès qui jalonnent les décennies.

    Le choc des générations se fait parfois sentir, quand la modernité fait son apparition. Et il faut que chacun y trouve sa place.

    Cette histoire est abordée de façon sereine, dirais-je. C’est raconté sobrement, sans fioritures inutiles, mais sans aucun ennui. Il y a bien de quoi se mettre sous la dent, entre les rencontres des uns et des autres avec le sexe opposé, entre les saisons qui passent et qui ne se ressemblent pas pour un fermier, et entre les disparitions de certains personnages. Pas de grand bruit, mais une activité continue.

    Et cela, j’aime beaucoup, vraiment ! Ca se laisse lire facilement, on retrouve bien tous les membres de la famille. Il n’y en pas trop, ni trop peu, juste ce qu’il faut pour qu’il ne soit pas nécessaire de courir sans cesse à la fin du livre pour se référer à l’arbre généalogique.

    J’ai passé un bon moment avec cette famille.

    Points attribués : 8/10

    Je remercie l’édition Presses de la Cité Terres de France pour cette lecture vendéenne.

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  • Edition: Baker Street
    Nombre de pages: 345 pages

    Résumé: Marnie, petit génie des mathéma-tiques du prestigieux établissement St Libby, a tout de l’élève modèle. Jusqu’au jour où, avec son amie Rachel, elle commet l’irréparable. Pour oublier, elle va noyer son angoisse dans l’alcool.

    Juste avant ces événements drama-tiques, elle a fait une rencontre singulière : sa seule raison de vivre, désormais, sera de revoir Freddie Friday, ce garçon qui travaille à l’usine de céréales Shredded Wheat. Ses rêves vont devenir les siens. Mais pour qu’ils se réalisent, elle aura besoin de son professeur de maths, la belle Julie Crewe, autrefois danseuse. Acceptera-t-elle de l’aider ? Aura-t-elle envie de remuer le passé, de se rappeler ce temps où elle était encore capable de danser, avec l’irrésistible et mystérieux Jo à Central Park ?



    Mon avis :Marnie est une jeune fille très douée en mathématiques. Elle est étudiante dans un établissement huppé. Se sentant un peu mal dans sa peau, elle a parfois du mal à se sentir à l’aise parmi ses condisciples.

    Mais Rachel Harper a du bagout, et Marnie l’écoute, une fois n’est pas coutume. C’est la fois de trop, et suite à une grosse erreur de jugement, elle est renvoyée de l’école.

    Obligée de s’inscrire au lycée municipal si elle passer son examen, elle découvre également un monde à côté de l’école. Mais ce qu’il l’intéresse le plus, c’est de retrouver le garçon qu’elle et Rachel ont croisé lors de leur escapade.

    Ce n’est pas bien compliqué, et la voilà faisant la connaissance de Freddie Friday, jeune électricien, et danseur émérite qui s’ignore.

    Marnie ferait tout pour lui, même lui trouver un professeur de danse.

    Je suis… sous le charme ! Littéralement, il n’y a pas d’autres mots.

    Ce roman dégage une atmosphère de douceur, de langueur, de nostalgie. Du début à la fin, il est parsemé de perles littéraires, de phrases qu’on a envie de retenir, de relire et de savourer.

    Rien que Freddie Friday lui-même semble être un mélange entre Peter Pan et Noureev, un être fait de candeur, de force et d’innocence. Il est spécial, dégage une aura lumineuse, et semble sorti tout droit d’un rêve. Il est énorme et minuscule à la fois.

    Marnie est attachante, tendre et amoureuse. A la folie. J’ai entendu son cœur battre, son rythme s’affoler, ses pensées se bousculer. Un véritable émoi de jeune fille, pourtant de papier, que j’ai vu vivre.

    Ce livre pourrait rendre poétique n’importe quelle situation, pour peu qu’on l’intercale dans le récit. Un tout simple décor (une couverture, un sachet de fruit, un livre oublié, et une bouteille de jus sous un arbre), et me voilà imaginant la scène avec l’envie immédiate de m’y installer !

    J’ai été complètement subjuguée par ce livre. Je peux dire très honnêtement que je l’ai adoré, qu’il sera l’un de mes plus beaux coups de cœur 2016.

    Merci à cet auteur de m’avoir permis de rêver, de sentir la douceur sortir de ces pages.

    Points attribués : 10/10

    Je remercie l’édition Baker Street pour cette lecture merveilleuse.

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