• Edition: De Borée
    Nombre de pages: 324 pages

    Résumé: Née sur les sauvages terres d'Ardèche, mariée de force, mère contre son gré, Jeanne, emplie de haine, se rebelle contre son destin. Mais en 1789, la France entière s'embrase aux idées généreuses de la Révolution et c'est l'Histoire qui impose sa loi. Cependant, cette Révolution qui a suscité tant d'espoir en une société plus juste ne tient pas ses promesses. La misère et le désordre gagnent du terrain. En Vivarais, des hommes s'affrontent avec passion et violence. Certains pour préserver leur foi et leurs traditions, d'autres pour changer de vie en détruisant ce qui les a contraints. A travers les épreuves, Jeanne l'orgueilleuse, Jeanne l'ambitieuse qui ne rêve que de revanche, apprend l'humilité, la charité et le pardon. Sur fond historique, un vrai roman d'aventure violent, dramatique, passionnel, qui fait souffler un vent épique sur l'Ardèche.


    Mon avis : Jeanne est une jeune veuve, mère d’une famille nombreuse, et héritière de la propriété de son défunt mari. Une position enviable, mais également dangereuse, en cette veille de révolution. 

    La jeune femme doit faire attention à ce que l’on peut dire à son sujet, car pour une femme seule, il est facile d’être dépossédé de ce que l’on a, sur une simple rumeur de mauvaise conduite. 

    Il n’empêche que Jeanne a un coup de foudre, et qu’il faudra camoufler cette passion aux yeux de tous… 

    J’ai eu bien du mal avec Jeanne. Egoïste, intransigeante, envieuse, revêche, sans aucun amour maternel, c’est un personnage principal féminin comme j’en ai rarement vu ! On aime davantage une jeune femme courageuse, amoureuse, tendre et volontaire. Pour le coup, c’est un peu tout l’opposé ! 

    Le ton donné au roman est raide, cassant, et les évènements sont parfois espacés de plusieurs mois sans que l’on se soit vraiment rendu compte du temps passé. 

    Quant à l’aspect historique, à propos de la révolution française, j’ai un avis mitigé. Les explications historiques sont très complètes. J’ai bien senti que les recherches avaient poussées, que l’auteur avait pris le temps de bien se renseigner. Ce que je trouve très dommage par contre, c’est que les explications ne sont pas intégrées dans le récit, ce qui rend l’ensemble lourd à digérer. En effet, le lecteur s’attend à un roman, et pas à un exposé historique sérieux et compliqué. Le mélange des deux aspects ne se fait pas, et on reste donc bloqué dans certains évènements de l’histoire, du fait de trop longues explications. 

    Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai été soulagée de l’avoir terminé, mais il n’empêche que je n’ai pas vraiment apprécié le moment passé avec cette lecture. 

    Mon avis : 6/10 

    Je remercie l’édition De Borée pour cette lecture révolutionnaire.

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  • Edition: De Borée
    Nombre de pages: 416 pages

    Résumé: Camille, recueillie par un modeste couple de fermiers, se révèle dotée d'un véritable don pour la cuisine. Son rêve secret de devenir pâtissière se heurte au destin que lui ont réservé ses parents adoptifs : une vie ennuyeuse auprès d'un mari bien terne. Cependant, Camille parvient à se faire embaucher dans le très chic salon de thé de Martial Osmont. Le charme de son bel employeur, devenu résistant, ne la laissera pas indifférente. Le chemin qu'elle emprunte alors la mènera au mystère de ses origines...


    Mon avis : Camille est une jeune fille, adoptée quand elle était bébé, qui a grandi dans une famille aimante, à la campagne. Mais elle n’est pas ordinaire. Oh non ! Elle se trouve dotée d’un don hors du commun pour la pâtisserie.

    Elle caresse d’ailleurs un rêve : pouvoir aller en ville, apprendre le métier et travailler dans une pâtisserie renommée. Mais ses parents ne sont pas du même avis, et il faudra bien attendre sa majorité pour atteindre son objectif.

    Le hasard fait parfois bien les choses, et Camille se trouve embauchée dans la boutique de Martial Osmont, une pâtisserie renommée et dans laquelle la jeune fille pour déployer tous ses talents.

    La Seconde Guerre Mondiale va bousculer tout ce petit microcosme et révéler au grand jour certains secrets…

    Connaissez-vous la série télévisée Mr Selfridge ? Ou bien avez-vous lu le livre d’Emile Zola, Au bonheur des dames ? Avez-vous apprécié ? Si vous répondez oui à deux de ces trois questions, alors foncez sur ce roman-ci !

    Un univers des années 30, quand l’honneur était encore aux boutiques familiales, transmises de père en fils, où les traditions et les convenances étaient de rigueur. Mettez-y de jolies vendeuses, des douceurs renversantes, un cadre artistiquement décoré, un patron affable, et vous aurez devant un roman qui mérite d’être savouré.

    Personnellement, j’ai très vite pris goût à ce que l’auteur me proposait. Des recettes qui n’existent plus aujourd’hui, ou oubliées au fond de tiroirs de grand-mère, une couleur sépia donnée à l’ensemble, une histoire d’amour en fond romantique, une guerre destructrice, une belle recherche historique,… Tout est là pour donner l’envie de lire jusqu’au bout.

    J’ai passé un très bon moment avec cette histoire. Camille est une héroïne comme je les aime : courageuse, décidée, un brin ambitieuse, tendre et douce, tout à la fois. J’ai suivi ses pas dans le parcours vers la réussite. J’aurais d’ailleurs voulu un second, un troisième… une saga au complet !

    Je suis totalement conquise par la plume de cet auteur, et j’espère avoir l’occasion de lire d’autres livres dans l’avenir.

    Points attribués : 10/10

    Je remercie l’édition De Borée pour cette lecture gourmande.

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  • Edition : Archipel

    Nombre de pages : 606 pages

    Résumé : Irlande, 1846. A 17 et 19 ans, Kathleen et Michael sont amoureux. Ils ne rêvent que d’une chose : quitter leur île natale pour rejoindre les Amériques, y fonder une famille et commencer une vie nouvelle. Car Kathleen est enceinte…

    Mais ces projets s’effondrent quand Michael est arrêté pour avoir volé du pain. Il est alors envoyé en Australie pour y purger sa peine. Au cours de la traversée, il fait la connaissance de Lizzie, une jeune prostituée.

    Pendant ce temps, Ian Coltrane, un vendeur de bétail, demande en mariage Kathleen, inconsolable depuis le départ de son amant. Ses parents acceptent sans hésiter. Les jeunes époux partent alors tous deux pour la Nouvelle-Zélande, dans l’espoir d’y faire fortune.

    Hélas, Ian se révèle vite cupide et violent. De son côté, Michael – qui ne cesse de penser à Kathleen – est courtisé par Lizzie. Pour échapper au sort qui les attend, ils décident tous deux de s’enfuir pour la Nouvelle-Zélande.

    Le destin saura-t-il réunir Michael et Kathleen ?


    Mon avis : En Irlande, dans le milieu des années 1800, la vie est pénible pour les fermiers. Les récoltes ne sont pas bonnes. Et le reste ne suit donc pas non plus. Au beau milieu de cette misère, un idylle est née. Kathleen, employée de maison chez le propriétaire terrien du village, ne jure que par Michael, qui est issu d’une famille réputée légèrement révolutionnaire. On parle de trafic d’alcool, par exemple. Mais leur amour leur semble pouvoir dépasser tout ça.

    Jusqu’au jour où Kathleen se découvre enceinte, et où Michael, voulant prendre ses responsabilités envers la jeune fille, perdra tout : Kathleen et sa liberté. Livrée à elle-même, avec un déshonneur dont elle ne pourra plus se défaire, elle n’a pas beaucoup de choix pour son avenir. Elle est bien obligée d’épouser le seul homme qui veut bien d’elle, malgré le bébé qu’elle porte. Celui-ci compte démarrer une nouvelle vie en Nouvelle-Zélande, et Kathleen n’a d’autre choix que de le suivre…

    L’auteur a, dans cette nouvelle histoire, déposé une nouvelle fois le décor sur les terres de la Nouvelle-Zélande. Il faut dire qu’elle a l’air de bien connaître le territoire, et quoi de mieux pour pouvoir situer ses personnages de façon précise ?

    Kathleen et Michael sont des personnages piquants, jeunes et parfois bien naïfs. Ian Coltrane est quant à lui l’élément perturbateur, celui qui secoue l’histoire. D’autres personnages, qui pourraient paraître secondaires, sont en réalité très importants dans la trame. L’ensemble crée des relations auxquelles on aurait pu ne pas s’attendre.

    C’est difficile de ne pas parler de certains passages, sans en dévoiler trop hihi. Mais ce que je peux vous dire, c’est que l’ensemble est bien prévu, quoi que, peut-être, un peu prévisible.

    Faire embarquer Michaël sur un bateau pénitentiaire en direction de la Tanzanie, et faire emménager Kathleen en Nouvelle-Zélande, juste à côté… Vous vous doutez très vite de ce qui risque d’arriver.

    Pour être tout à fait honnête, et bien que le livre se lise vraiment de façon agréable, je n’ai pas retrouvé le génie de plume que j’avais découvert dans la précédente trilogie. Et je n’ai pas l’impression non plus que cette romance aura une suite. Les générations grandissent trop vite dans ce livre, il n’est pas vraiment utile de continuer. C’est finalement, du moins c’est l’impression que j’ai eu, un sympathique happy end.

    Pas de coup de cœur pour cette fois, mais un très agréable moment de lecture.

    Points attribués : 8/10

    Je remercie l’édition Archipel pour cette lecture néo-zélandaise.

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  • Edition: De Borée
    Nombre de pages: 387 pages

    Résumé: Sylvie, orpheline, vit chez les Verneuil depuis sa petite enfance. Si Eulalie et Marguerite, ses soeurs de lait, lui témoignent de l'affection, sa tante Amélie lui mène la vie dure. Cette dernière espère la marier à son fils et récupérer ainsi la maison familiale de Sylvie.


    Mon avis : Sylvie a été recueillie par sa tante, à la mort de ses parents, lorsqu’elle était petite fille. Si ses cousines l’ont acceptée comme leur égale, il n’en est pas de même de la part d’Amélie, qui voit en elle des mains qui peuvent servir gratuitement, un domaine en héritage, et la possibilité de mettre la main dessus.

    Mais Sylvie est d’un caractère très affable, et il faudra qu’Amélie dévoile une partie de ses plans pour qu’elle comprenne enfin la vraie nature de sa parente…

    Un secret de famille, un domaine en héritage, trois générations, et des décors comme je les aime. C’est tout ce qu’il fallait pour que j’aime ce roman.

    Sylvie est une jeune femme trop gentille, beaucoup trop gentille. Serviable, habituée au travail de la ferme, et au caractère de sa tante, elle ne se rebiffe pas, même lorsqu’elle se rend de certaines inégalités. J’ai bien eu envie de la secouer, et de lui dire de ne pas jouer à la Cosette, mais bon, heureusement, elle prend de l’assurance dans la suite de l’histoire.

    Amélie est sans scrupules. Son mari est muet sur ces agissements, et ses enfants se rendent bien compte de ce qu’elle veut. A leur manière, ils tentent parfois de la contrecarrer. Mais c’est un caractère tellement fort qu’ils ne sont jamais certains d’avoir gain de cause.

    Entre ces deux personnages principaux, c’est un peu le pot de terre contre le pot de fer.

    Je dois avouer que la première partie est un peu tirée en longueur. J’ai eu l’impression que l’on ressassait souvent la même chose. Heureusement, la seconde partie relève le niveau, et les événements s’enchaînent, et certaines histoires sont découvertes. Les mariages et les naissances ont aussi leur importance dans le récit, et j’apprécie énormément cela.

    Dans l’ensemble, je dirais que c’est un roman agréable, sans réel piment, mais plaisant à lire.

    Points attribués : 7/10

    Je remercie l’édition De Borée pour cette lecture douce.

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  • Edition: Archipel
    Nombre de pages: 295 pages

    Résumé: Le professeur David Ullman est considéré comme le spécialiste mondial de la littérature satanique, notamment grâce à la thèse qu’il a consacrée au Paradis perdu de Milton. Pourtant David, à l’inverse du poète, est loin de croire que notre terre est peuplée de millions d’âmes errantes, invisibles du commun des mortels.Un jour, il est invité à Venise pour y attester d’un « phénomène » surnaturel. D’abord réticent, il cède finalement et s’y rend en compagnie de Tess, sa fille de douze ans.
    Sur place, les manifestations paranormales dont il est le témoin font vaciller ses certitudes cartésiennes. Avec pour point d’orgue la disparition de sa fille. Sous ses yeux, Tess saute dans les eaux du Grand Canal, mais jamais ne réapparaîtra…
    Il n’aura dès lors qu’une obsession : la retrouver. Mais tous ceux qu’il croise désormais semblent n’avoir guère plus de consistance que les âmes errantes que décrivait Milton…
    Et s’il s’agissait de l’œuvre du Diable en personne ?


    Mon avis : David Ullman est un professeur renommé pour tout ce qui concerne la littérature ésotérique. Il connaît son sujet sur le bout des doigts, et connaît même extraits par cœur. Bref, il est connu et réputé.

    Un jour, une femme bizarre entre dans son bureau et lui fait une proposition tout à autant particulière : venir voir un cas bizarre à Venise. Si David essaie d’abord de refuser, il comprend très vite qu’il n’aura d’autre choix que de se rendre.

    Pour ajouter l’agréable à l’utile, il emmène avec sa petite fille, Tess. Etant en instance de divorce, il pourra ainsi du temps agréable avec elle avant et après son rendez-vous.

    Mais celui-ci est encore plus obscur qu’il ne le pensait, puisqu’il se trouve face à un cas de possession, vraisemblablement. Et cela le poursuit, véritablement. Sa fille se jette du haut de l’immeuble de l’hôtel et son corps n’est pas retrouvé.

    Il s’enclenche une course contre la montre, dont David tente de comprendre les règles…

    Je dois dire que c’est un roman hors du commun. L’atmosphère adéquate est présente pratiquement dès les premières pages ! Des textes ésotériques, cette femme mystérieuse, ce rendez-vous encore plus hors du commun, j’avais la respiration suspendue.

    La trame démoniaque est vraiment bien faite : d’un mystère au départ, l’auteur en a fait une histoire plus complexe et bien bâtie. David est plus directement impliqué qu’en tant que simple spectateur du début. Premièrement, sa fille qui disparaît d’une drôle de manière, et qu’il est persuadé de pouvoir retrouver d’une façon ou d’une autre. Les éléments surnaturels qui parsèment ses journées et qui donnent l’adrénaline nécessaire au livre, et enfin la raison plus personnelle qui a provoqué toute l’histoire.

    C’est bien écrit, et j’ai dévoré le livre, ayant bien du mal à le reposer. Dès qu’il me fallait l’abandonner, il me revenait en pensées. Je me demandais comment tout cela allait se terminer !

    C’est un roman qui prend « possession » du lecteur, si je peux me permettre ce petit jeu de mots hihi.

    Bon j’ai un tout petit peu moins aimé la partie concernant sa future ex-femme et leur relation, mais bon, il fallait bien ça pour comprendre pourquoi il partait sans elle.

    Au final, c’est un très bon roman, tout à fait particulier et très original. On en trouve très peu de ce genre, et c’est bien dommage.

    Points attribués : 9/10

    Je remercie l’édition Archipel pour cette lecture surnaturelle.

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